Trinidad et Tobago

Les temples et Ashrams de Chaguanas.

Au petit matin, je me suis rendus à Chaguanas afin d'admirer plus en détail l'ashram dédié à Hanuman, le dieu singe. Sa gigantesque statue surplombe d'ailleurs le temple de plus de vingt mètres, indiquant au visiteur l'emplacement du lieu sacré.

 
 

A l'intérieur de l'ashram, des hommes tournaient sur eux-mêmes, dans une sorte de transe... mais pas de photos, respect oblige.

 

 
 
 
 
 
 
   
 
 

 

N'étant pas à un lieu de culte près, je me suis rendu au temple sur la mer, ce temple né de l'énergie et de la foi incroyable de Seeda Sadhu... A la fin des années quarante, cet homme, poussé par la ferveur, décide de construire un temple. Mais alors que, dix ans après, celui-ci est presque terminé, il se fait chasser des terres où il a construit le lieu de culte, celles-ci appartenant à une plantation.

Qu'importe! Il ira en construire un nouveau sur une zone qui n'appartient à personne: la mer. Pendant quarante années, avec son seul vélo, il transporte pierres, gravats et ciment afin de construire une digue, sans cesse détruite par les marées... Heureusement, à l'occasion du cent cinquantième anniversaire de l'arrivée des Indiens sur l'île, on décide de l'aider à finir son projet: la digue et le temple sont érigés...

Les drapeaux marquent les offrandes des fidèles...

 

 

 

 

Le même temple , sous un angle parait carré, sous un autre il est rond....

Je fiinis mon incursion dans l'univers hindou par  un autre Ashram, celui de Satchnamanda.

 

Le Pitch Lake

Enfin, j'ai fini ma matinée par la visite du Pitch Lake... Oh, lecteur innocent, tu croyais sans doute, comme moi, que l'asphalte était un dérivé artificiel du pétrole? Que nenni! C'est une matière naturelle, et il en existe trois lacs au monde: au Venezuela, vers Los Angeles, et... à Trinidad. Celui-ci est le plus grand, et le seul sur lequel on puisse marcher...

Vous comprendrez bien que ce genre de curiosité géologique ne peut rester ignorée très longtemps, en tout cas en ce qui me concerne... Dans des odeurs de soufre, je me suis donc rendu au sommet de ce lac immense, agité des mouvements intérieurs du volcan qu'il surplombe, comme en témoignent les zones de chaleur sur lesquelles se posaient nos pas, les bulles de gaz qui remontent à la surface, mais aussi ces troncs d'arbres et ces poteries qui réapparaissent après plusieurs centaines d'années...

Ces troncs d'arbres et ces antiquités donnent d'ailleurs naissance à une légende- à moins que ce soit l'inverse?: ce lac serait en fait une punition divine, un chef arrogant ayant capturé et tué un colibri sacré, et cette matière aurait englouti un village...

 

 

 

Ici comme ailleurs, malgré des conditions peu avantageuses, la nature reprend ses droits... Des nénuphars poussent dans les mares créées par les averses, tandis que des oiseaux, des becs en ciseau noirs (rynchops niger) profitent des bienfaits de cette eau soufrée...

 

 

 

Si je pouvais sans danger mettre mes pas dans ceux de notre guide, il fallait être vigilant: à défaut d'être mortelle (elle le fut parfois), une plongée dans l'asphalte liquide constitue une expérience peu agréable...

 

    

Ce lac est tellement immense que depuis plus d'un siècle et demi, on y extrait des milliers de tonnes d'asphalte, sans que cela n'ait la moindre répercutions sur son niveau, apparemment tout du moins...

 

 

 

Grand Riviere         Tobago

  Musique de la page que l'on peut télécharger Ganja Farmer